Coup d’État en Guinée : le président Alpha Condé arrêté par le colonel Mamady Doumbouya
Annonçant la prise de contrôle militaire, l’ancien légionnaire français de 41 ans a déclaré que l’armée n’avait guère le choix en raison de la corruption généralisée, du mépris des droits de l’homme et de la mauvaise gestion économique sous le président Alpha Condé.
« Le président est avec nous, il est en lieu sûr », a-t- il déclaré dimanche à France24 .
Mamady Doumbouya : une exception guinéenne
Sa carrière militaire de 15 ans l’a vu servir dans des missions en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, à Djibouti, en République centrafricaine et en protection rapprochée en Israël, à Chypre, au Royaume-Uni et en Guinée.
Il aurait « brillamment terminé » la formation de spécialiste de la protection opérationnelle à l’Académie de sécurité internationale en Israël, ainsi que la formation militaire d’élite au Sénégal, au Gabon et en France.
Après avoir servi dans la légion étrangère française pendant plusieurs années, le colonel Doumbouya a été invité par le président Condé lui-même à retourner en Guinée pour diriger le groupe d’élite des forces spéciales (GFS) nouvellement créé en 2018.
Il était alors basé à Forécariah, dans l’ouest de la Guinée, où il était rattaché à la direction de la surveillance territoriale (DST) et aux services généraux de renseignement.
En rappelant le colonel Doumbouya pour mettre en place le GFS, le président Condé n’aura aucune idée qu’il hâtait sa propre disparition politique.
Après avoir servi dans la légion étrangère française pendant plusieurs années, le colonel Doumbouya a été invité par le président Condé lui-même à retourner en Guinée pour diriger le groupe d’élite des forces spéciales (GFS) nouvellement créé en 2018.
Les putschistes ont aussi annoncé l’instauration d’un couvre-feu dans tout le pays « jusqu’à nouvel ordre » ainsi que le remplacement des gouverneurs et préfets par des militaires dans les régions. En outre, ils ont appelé « les fonctionnaires à reprendre le travail dès ce lundi » et convoqué les ministres sortants et les présidents des institutions à une réunion lundi à 11 h (locales et GMT), sous peine d’être considérés comme en « rébellion contre le CNRD.
Sahara Cohen
https://vimeo.com/556120207
Anonyme
4.5